C’est incontestable : la transition numérique modifie l’organisation et les processus de travail. Ces modifications sont d’autant de défis et d’enjeux dont le monde de l’entreprise doit se saisir. A l’issue d’un tour d’Europe (16 pays), IDC a défini 5 grandes tendances  :

•  L’incidence directe de la flexibilité du travail sur l’engagement des employés. Il en ressort que, pour une majorité, les nouvelles technologies de l’information facilitent le travail en permettant par exemple le travail  à distance, gage de liberté et de satisfaction pour les employées. A ce titre, IDC recommande que les pratiques du travail flexible soient considérées  comme une priorité.
• L’importance persistante des disparités régionales. Les pays nordiques sont plus favorables au télétravail tandis que les pays d’Europe méridionale se montrent plus réfractaires. Ces différences s’expliquent par la pluralité des cultures, du management et des divers degrés de maturité vis à vis des technologies.
• Des taux de croissance élevées pour les entreprises ayant adopté des méthodes collaboratives.  De plus, l’étude semble appuyer la forte corrélation entre pratiques collaboratives et bonheur des employés.
• Le souhait d’une évaluation des performances plus régulière et non plus seulement de manière annuelle ou bi-annuelle.
• Trois nouvelles politiques RH clés ressortent : l’analyse de la performance des employés, la planification de la paie et la modélisation des compétences. Cela démontre un souhait de plus en plus fort de couvrir de nouveaux domaines analytiques.

Focus France

70% des Français se disent fiers de leur lieu de travail. Ce résultat se classe un peu en deçà de la moyenne européenne, qui est à 71%, mais reste encourageant. Des efforts restent à fournir pour favoriser l’engagement des managers et des RH.

Les entreprises françaises sont bien équipées : 82% des travailleurs ont accès aux dernières technologies digitales. D’ailleurs, la France se situe bien au dessus de la moyenne sur l’aspect technologie, qui se situe à 79%.

Un vent de révolution souffle sur l’évaluation des compétences  Le format trop lourd et la périodicité trop espacée (format annuel ou bi-annuel) sont critiqués par les employés. De plus en plus, on aperçoit la mise en place d’une évaluation à intervalles réguliers, voire en continu : 1/3 des entreprises la mettent en place. L’évaluation semble également devenir de plus en plus  collaborative : 77% des managers opérationnels disent tenir compte de l’avis de leurs collaborateurs dans l’évaluation et 72% intègrent ceux des autres collègues ainsi que les retours clients. Ce type d’évaluation remporte moins de succès chez les RH, qui sont 64% à l’apprécier.

Les entreprises françaises sont fortement collaboratives. Outre l’évaluation, la pratique du travail en mode collaboratif est de plus en plus encouragée par les managers (80%). En effet, ils sont 73% à constater que cette pratique est efficace.

Recommandations

Apres examen des données françaises, en appui avec celles européennes, IDC formule trois conseils à l’attention des organisations françaises  pour permettre d’améliorer les performances dans l’entreprise :

• La nécessité croissante de mettre en avant les RH à travers la formation et le développement de compétences;
• Le soutien et l’encouragement à une collaboration plus étroite entre les départements RH et les managers opérationnels;
• L’appui d’une transition des évaluations employées plus régulière, moins formelle : en clair plus efficace.

> Focus France 

Mais aussi sur la site de la Fondation Travailler Autrement.. 

> Sondage – L’impact du numérique sur l’emploi (BVA/Orange)

> Numérique et transformation des entreprises, par David Lacombled