Les salariés de la Tech jugent leurs bureaux
La quatrième édition de l’étude Paris Workplace, réalisée par l’Ifop pour SFL, met en regard les perceptions et attentes vis-à-vis de leur lieu de travail des salariés des entreprises de la French Tech et d’un échantillon représentatif de salariés parisiens, tous secteurs confondus. L’étude a tenté d’objectiver ce qui rend la qualité de vie au travail des salariés de la French Tech supérieure à celle des autres salariés parisiens.
Espaces de travail et bien-être
Les salariés de la French Tech se distinguent de la population générale en ce qu’elle témoigne qu’il fait « bon travailler » dans la Tech. Pour preuve, ils évaluent à 7,97/10 leur niveau de bien-être au travail, un chiffre inédit depuis le lancement du baromètre. Ils se sentent également moins stressés (25 % contre 38 %). Leur bien-être passe pas un fort attachement au bureau : ils sont 86 % dans la Tech à être fiers de leur bureau, contre 54 % parmi la population générale.
Ce constat indique que les bureaux sont un argument pour attirer (56 % rejoignent une entreprise de la Tech car les bureaux sont attrayants) et fidéliser les salariés, particulièrement volatiles dans la Tech (17 % seulement pensent rester plus de 5 ans dans leur entreprise actuelle).
Élément constitutif du bien-être au travail, le temps de transport est également étudié dans le baromètre. Les salariés de la Tech qui ont moins de 40 minutes de transports notent leur bien-être 8,5/10, ce qui s’explique par une moyenne des temps de trajets de 37 minutes, soit 10 minutes de moins que la population générale. De plus, les salariés de la Tech sont sensibles à la localisation de leur lieu de travail : ils plébiscitent les quartiers centraux, qui réunissent commerces, bars, restaurants… Mais il faut également que ces lieux réunissent leurs réseaux professionnel et personnel.
Le bureau, clé de l’identité collective
Le lieu de travail est également considéré par les salariés de la Tech comme un « lieu de vie où j’aime passer du temps » (82 %). Ils sont aussi nombreux à déclarer préférer passer du temps au bureau pour les activités annexes au travail (déjeuner, repos, détente…). Très attachés à leur lieu de travail, ils sont 11 % seulement à déclarer que « ce n’est pas important d’aller au bureau pour travailler ».
Le baromètre montre qu’il y a bien une vie collective dans la Tech : 81 % des salariés déjeunent très souvent avec leurs collègues, 69 % vont boire des verres ensemble. Pourquoi de tels résultats ? L’étude souligne que dans ce secteur en particulier, il y a une réelle culture d’entreprise, dans laquelle les bureaux occupent une place centrale. 86 % des salariés de la Tech jugent que leurs bureaux reflètent bien cette culture d’entreprise.
Pour cause, les bureaux sont pensés pour favoriser le travail collectif, pour être un « catalyseur d’intelligence collective ». Cette démarche répond à une réelle demande des actifs en règle général. Qu’ils soient de la Tech ou de la population générale, ils placent le travail en équipe comme première raison de se rendre au bureau. Toutefois, dans les faits, seulement 39 % de la population générale travaille en équipe contre 68 % pour les salariés de la French Tech.
> Pour en savoir plus, retrouvez en intégralité le baromètre 2017 Paris Workplace
> À lire également sur le site de la Fondation Travailler autrement :
Article de revue : « Co-working in the city » (Tim Butcher, 2012)