Avenir des métiers : l’inquiétude gagne du terrain
Alors que l’application « Mon compte formation » est désormais disponible, l’Ifop et Siaci Saint Honoré publient une étude réalisée auprès de 3000 actifs, exprimant l’inquiétude des Français vis à vis du futur des métiers. Transformation, disparition… près de la moitié des actifs se sentent mal préparés à la révolution à venir des professions. Retour sur les principaux enseignements de cette étude.
Des Français satisfaits de leur situation professionnelle…
78 % des actifs se déclarent satisfaits de leur situation professionnelle. Ces 78 % comprend une forte représentation des 50 ans et plus et des cadres et travailleurs indépendants (qui représentent 35 % des actifs satisfaits !).
Rien d’étonnant à ce que 88% des actifs soient satisfaits de leur niveau d’autonomie dans leur travail. En revanche, seulement 54% sont satisfaits de leurs possibilités d’évolution professionnelle.
Toutefois, il convient de remarquer que si le phénomène des bullshitjobs n’apparaît pas dans cette étude, il n’en reste pas moins que 86% des actifs ont le sentiment de faire un travail utile.
Enfin, nous observons que la question de la reconnaissance est centrale (seuls 59% se sentent suffisamment reconnus).
…mais inquiets des évolutions à venir
Les actifs sont partagés entre attentisme et anticipation lorsqu’ils sont interrogés sur la transformation des métiers. Une difficulté à se projeter dans sa carrière touche les actifs.
D’ailleurs, 1 actif sur 3 considère que son métier pourrait disparaître dans les années à venir, dont la moitié dans moins de dix ans : 44% des actifs de l’industrie et 45% pour les cadres de la fonction publique.
36% des actifs pensent que leur métier va complètement ou beaucoup se transformer dans les années à venir.
Une solitude exprimée
Les Français se sentent seuls face à l’évolution de leur métier, qu’ils considèrent bien souvent condamné à disparaitre.
Pour répondre à leurs aspirations professionnelles les actifs comptent:
- Sur eux mêmes pour 74% des répondants
- Supérieurs hiérarchiques pour 33%
- RH pour 23%
- Syndicats pour 13%
La moitié des salariés envisage de suivre une formation dans les 12 prochains mois. Cette initiative est, dans la majeure partie des cas, personnelle et le manager ou le service RH ne sont pas impliqués. Près de la moitié des actifs (47 %) estiment d’ailleurs qu’ils sont mal préparés par leurs employeurs aux changements technologiques et à ses conséquences.
> Pour lire l’étude dans son intégralité