Zoom sur… l’accompagnement entrepreneurial
Pour la majorité des 18 à 29 ans, le salariat et plus précisément le CDI est encore synonyme d’une vie professionnelle réussie : c’est pour eux un gage d’accès au logement et au crédit bancaire mais aussi de stabilité. Néanmoins, de plus en plus d’actifs se voient devenir entrepreneurs. Or personne ne naît entrepreneur. Bien souvent on le devient. Quels sont les dispositifs de soutien à la création d’entreprise ? Pourquoi est-ce une nécessité d’être accompagné ? Zoom sur… l’accompagnement entrepreneurial.
Avant toute aventure entrepreneuriale, il convient de bien ajuster son modèle de développement à ses aptitudes, ses compétences, ses valeurs, ses capacités d’engagements… Il n’est pas toujours aisé d’y voir clair ou de faire une introspection complète et objective. Le risque principal est de voir son entreprise disparaître avant sa troisième année d’existence : c’est le cas de 50 % des entreprises lorsqu’elles ne sont pas accompagnées. A contrario, une entreprise a 8 chances sur 10 de devenir pérenne si elle est accompagnée.
Les entrepreneurs constituent une population fragile, souvent sujette à l’isolement. L’accompagnement entrepreneurial consiste non seulement à sortir l’entrepreneur en devenir de son isolement, mais également à le former, à le nourrir des retours d’expérience de ceux qui sont déjà passés par là, à challenger ses idées… Une chose est sûre, la capacité à entreprendre n’est pas un talent inné, cela se prépare. Il ne suffit pas d’avoir une idée sur un fond de rêve d’autonomie et d’indépendance.
Le désir d’aventure, la liberté d’organiser leur temps de vie comme bon leur semble, loin des contraintes hiérarchiques et des process, doivent nécessairement être soutenus de fortes convictions et d’adjuvants solides.
L’accompagnement entrepreneurial, une question d’éthique ?
Pour passer du parcours de croissance au parcours de confiance, chaque entrepreneur en devenir doit avoir des outils, faire l’objet d’un accompagnement humain.
L’accompagnement entrepreneurial a pour but de développer les pratiques des futurs entrepreneurs, en assurer la promotion et les mettre en lien pour créer du collectif.
Ceci peut passer par des tiers qui ont pour objectif de sortir l’indépendant de sa solitude. La posture du tiers a toujours existé : agent lyrique, commandite ouvrière… Aujourd’hui, les acteurs économiques et sociaux parlent plutôt de tiers employeurs, de tiers porteurs ou encore de tiers intermédiaires.
Les tiers de confiance peuvent avoir cette remarquable capacité à créer du lien dans les territoires. Ils sont la vigie des besoins économiques et de compétences et ils sont donc garants de la bonne répartition des formations sur leur secteur.
Comment le créateur va-t-il mesurer l’enjeu lié à l’accompagnement, et comment va-t-il choisir parmi une pléthore d’acteurs ? Comment résister au chant des sirènes d’un entrepreneuriat « facile » ? Comment avoir l’assurance de bénéficier d’un accompagnement de qualité, responsable, orienté vers la pérennité du business ?
L’éthique professionnelle des accompagnants apporte la sécurisation requise pour aborder en confiance sa métamorphose d’ex-salarié. L’éthique, c’est l’incarnation de ses propres valeurs dans son comportement professionnel en cohérence avec son discours ; c’est mettre en congruence sa vision, son discours et ses actes.
> Egalement à lire sur le site de la Fondation Travailler autrement, Le mirage de l’entrepreneuriat pour tous