Bien dans ma tête, bien dans mon job !
Cela va bientôt faire un an que la crise sanitaire bouleverse nos modes de vie et de travail. Le télétravail s’est installé de manière durable, et si beaucoup y trouvent leur compte, les risques psychosociaux croissent également. Il est alors primordial de développer des outils pour améliorer sa qualité de vie au travail. Face à ces constats, My Happy Job et Generali Vitality ont organisé un webinar ce mardi 2 mars 2021, qui nous donne les clés pour être bien dans sa tête, bien dans son job. En voici les enseignements.
Quels sont les ingrédients du bien-être au travail ?
Christophe Nguyen, psychologue du travail des organisations, a donné 4 dimensions du bien-être au travail :
- la dimension individuelle : le fait de se sentir encouragé, reconnu, en bonne santé
- celle du bien-vivre : coopération au sein de l’équipe, écoute, coopération
- celle du bien-faire : être fier de son travail, de son organisation, sentir que cela a du sens
- celle du bien-gouverner : prise en compte par l’entreprise des sujets importants dans sa stratégie.
Plusieurs pratiques sont à encourager pour favoriser la qualité de vie au travail. Tout d’abord, la communication. Il est prioritaire d’organiser des temps d’échange avec les salariés, de les sonder sur leur ressenti. Ensuite, il est important de faire des pauses pour se ressourcer. Selon Gaëlle du Penhoat, sophrologue, une bonne pause peut durer moins de cinq minutes. L’essentiel est de se couper des écrans. Enfin, adopter une attitude positive amène petit à petit à chercher automatiquement les opportunités dans les difficultés. C’est la troisième clé proposée par le panel d’intervenants.
Comment prévenir les risques psycho-sociaux à l’échelle individuelle et collective ?
Les déclencheurs du stress peuvent être résumés dans l’acronyme CINE : Contrôle faible sur la situation, Imprévisibilité, Nouveauté, Ego menacé. Comment s’en prémunir ?
- A l’échelle individuelle, lorsqu’un collègue ne va pas bien, il est possible de lui apporter soutien, confiance et écoute, et dire à cette personne ce qu’on observe : une plus grande fatigue, un changement physique, une absence aux réunions. Il est parfois préférable de l’orienter vers un autre collègue, un manager, ou le médecin du travail.
- A l’échelle de l’entreprise, il est possible de former des « bienveilleurs » : apprendre à certains salariés à identifier et écouter les collaborateurs présentant des signes de mal-être, et les orienter pour qu’ils se fassent aider.
Comment mieux gérer son temps et son énergie notamment en période de crise ?
La vérité d’un jour n’est pas la même quelques mois après ; alors que beaucoup de salariés accueillaient le 100% télétravail il y a un an avec enthousiasme, un sondage OpinionWay révèle que 50% des salariés étaient en détresse psychologique fin avril 2020 (source : Les Echos).
Il est aujourd’hui plus que jamais nécessaire de développer des mécanismes pour mieux gérer son temps et son énergie, et s’assurer d’aller bien. Diane Ballonad Rolland, fondatrice et dirigeante du cabinet Temps et Equilibres, dresse deux étapes :
- Prendre conscience de cet envahissement du travail sur la vie professionnelle.
- Poser des limites, fixer un nouveau cadre : délimiter en temps et en espace le travail du reste de ses activités, réinstaurer des sas de décompression, trouver des rituels qui marquent la fin de la journée professionnelle.
Enfin, Fabienne Broucaret, fondatrice de My Happy Job, conclue en rappelant que pour prendre soin de ses équipes, il faut d’abord prendre soin de soi. Cela permet d’améliorer la performance globale de l’entreprise. Le bien-être au travail est donc un pari gagnant-gagnant !
> Retrouvez le webinar en replay dans son intégralité.
> Egalement à lire sur le site de la Fondation Travailler autrement : Travailleur passionné, entre enthousiasme et vigilance, Ce n’est pas parce que vous êtes en confinement qu’il faut travailler en pyjama