Quel est l’impact de la crise sanitaire sur les salariés ? 

De l’expérience du télétravail, il ressort que plus d’un salarié sur deux souhaite pouvoir choisir librement son lieu de travail, un taux qui passe à 63% pour les salariés d’Ile-de-France. Par ailleurs, le télétravail a souvent brouillé les frontières entre la vie privée et la vie professionnelle des salariés, un nouvel équilibre est donc à trouver en optant par exemple pour le travail hybride. Côté entreprise, 83% des employeurs estiment que l’engagement a été affaibli par la crise et seules 46% pensent être en mesure de conserver leurs talents. La crise semble donc avoir créé ou au moins tendu les relations entre les entreprises et leurs talents. Les salariés sont nombreux à s’être prêtés à une introspection, et il ressort de celle-ci 3 conséquences principales de la crise :  

• une hausse de la fatigue pour 71% des salariés,  
• une baisse de la motivation pour 61% , 
• une baisse de l’engagement pour plus d’un talent sur deux.  

Pour Remy Delabays, directeur RH chez Intersnack France, ces chiffres découlent d’une perte de sens du travail ressentie par les salariés pendant la crise. Enfin, alors que le nombre de diplômés ne fait qu’augmenter et qu’il est de plus en plus difficile pour les entreprises de distinguer les candidats, les entreprises ont tout intérêt à se montrer très accueillantes et attractives pour capter et fidéliser les talents. 

La clé est d’accompagner ses talents

Il faut tout d’abord clairement définir ce que l’on entend par talent. Pour Moovone et MyRhline, un talent c’est avant tout un potentiel, une personne qui peut progresser rapidement et s’intégrer parfaitement à l’ADN de l’entreprise. La performance, les expériences professionnelles passées, la relation avec son manager et la formation initiale sont autant d’items permettant de jauger le talent. Mais un talent ne se développe pas seul, l’entreprise joue un rôle clé dans l’évolution de celui-ci. 

À la question “Qu’est-ce qui compte le plus pour vous dans votre travail ?”, 74% des salariés ont répondu la reconnaissance. Par reconnaissance, il faut non seulement entendre celle du travail effectué mais également de la personne, de son engagement dans l’entreprise et peut-être même de la société toute entière. Cette reconnaissance s’exprime notamment par la confiance des managers en leurs équipes, via la responsabilisation principalement, et par des détails du quotidiens tel qu’arriver à l’heure à une réunion, montrant par-là que le temps des managers est aussi précieux que celui des salariés. Le deuxième point important pour les talents concerne les opportunités de développement de carrière. En effet, stagner dans l’entreprise empêche le talent de pleinement s’exprimer, il a besoin d’explorer, de développer sa carrière et ses compétences. L’entreprise doit l’accompagner. Cela passe par une proximité managériale permettant une compréhension des besoins spécifiques de chaque talent pour développer de l’accompagnement sur-mesure. Il faut ensuite s’engager dans une amélioration continue des compétences des talents en anticipation des évolutions du marché via des formations mais également des outils permettant l’auto-apprenance. Par ailleurs, lorsque les entreprises ont des difficultés pour fidéliser leurs talents, le coaching, collectif, en équipe ou individuel, peut être une solution. Néanmoins, cet outil a besoin de la coopération de l’ensemble des acteurs, entreprise et talents, pour être véritablement efficace. Ainsi, ce que nécessite l’accompagnement des talents n’est pas un sacrifice immense de la part des entreprises mais quelques efforts essentiels dans la reconnaissance et l’évolution de ces salariés clés de la société.

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> Et sur le site de la Fondation : Le Baromètre des territoires 2021 et Comment la crise covid-19 a-t-elle accéléré la transformation du travail ?