L’Insee dresse le profil-type des auto-entrepreneurs
Qui sont les auto-entrepreneurs ? Quelle est la part de ceux qui concrétisent leur projet et en font leur activité principale ? L’Insee s’attache à dresser le profil-type de ces nouveaux entrepreneurs en se focalisant sur les chiffres de 2014.
La moitié des auto-entrepreneurs en fait son activité principale
54 % de ceux qui concrétisent leur projet d’auto-entreprise en font leur activité principale. Ils sont également 1 sur 2 à affirmer qu’ils ne se seraient pas lancés sans ce régime.
Les secteurs dans lesquels ces auto-entrepreneurs sont particulièrement représentés sont le commerce (pour 19 % d’entre eux), les activités spécialisées, scientifiques et techniques (17 %) et la construction (16 %).
La répartition est complètement différente pour les auto-entrepreneurs qui ont fait de leur activité un complément de revenu : 22 % exercent des activités spécialisées, scientifiques ou techniques, loin devant le commerce (13%), la construction ou l’enseignement (9%).
28 % de chômeurs parmi les auto-entrepreneurs
Lors de leur inscription en auto-entrepreneur en 2014, 38 % étaient des salariés du privé, 28 % des chômeurs et 15 % des personnes sans activité professionnelle. Leurs motivations sont différentes: pour les chômeurs il s’agit d’assurer leur propre emploi, tandis que les salariés du privé qui se lancent recherchent plutôt un complément de revenu.
Sans surprise, ce sont en grande majorité les chômeurs qui font de leur auto-entreprise leur activité principale (42 %, contre 24 % pour les salariés du privé).
L’auto-entrepreneuriat se féminise
En 2014, les femmes sont plus nombreuses à avoir créé leur auto-entreprise qu’en 2010 (de 34 % en 2010 à 37 % en 2014). Cette évolution suit la progression de la part des femmes dans les créations d’entreprises individuelles classiques (34 % à 38 %).
On retrouve également les clivages de l’entrepreneuriat classique lorsqu’on analyse les secteurs d’activité dans lesquels les femmes créent leurs auto-entreprises: elles sont quasiment absentes de la construction (2 % des immatriculations de 2014), mais largement majoritaires dans l’action sociale-santé humaine (78 %) et les autres services aux ménages (60 %).
Des auto-entrepreneurs peu utilisateurs du Web
6 auto-entrepreneurs sur 10 ne possèdent pas de site internet pour leur entreprise et n’utilisent jamais les réseaux sociaux. C’est encore plus vrai pour ceux qui démarrent leur activité en complément de revenu (65 %, contre 57 % pour ceux qui font de l’auto-entreprise leur activité principale).
Mais aussi sur le site de la Fondation Travailler autrement:
> Etude – Autoentrepreneurs : 30 % sont actifs au bout de trois ans (INSEE)
> Etude – Emploi et revenus des indépendants (INSEE)