3ème Baromètre du Travailler Autrement
La Fondation Travailler Autrement publie pour la troisième année son Baromètre annuel sur les cadres. C’est une enquête réalisée auprès de 500 cadres du secteur privé, issus de diverses horizons (domaines d’activités, régions, sexes, âges…) selon la méthode des quotas (sexe, âge, secteur d’activité, région).
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Quand on leur demande d’envisager le monde du travail demain, 72% des cadres sont convaincus que le CDI ne sera plus la norme. La question de la transition professionnelle apparaît comme une quasi évidence : 92 % des cadres estiment que chacun connaîtra cela dans sa vie professionnelle. De même, ils sont :
- 88 % à penser qu’une majorité de retraités continuera à travailler
- 87 % à estimer que chacun expérimentera plusieurs statuts dans sa carrière
La Fondation Travailler Autrement a également souhaité interroger les cadres sur les nouvelles façons de travailler
- Si le télétravail n’est mis en place de manière effective que dans 16 % des entreprises interrogées, c’est une pratique qui tend à se propager : 36 % commence à le mettre en œuvre, pour 30 % l’année dernière.
- Le plus grand choix dans les horaires de travail est une pratique qui se confirme avec une forte hausse (41 %) par rapport à 2014 (33 %).
- Le développement d’espace de travail collectifs en interne (open-space) ou en externe (co-working) existe ou se met en place dans 56 % des entreprises, en augmentation depuis 2014 (54 %).
- Le développement de la multi-activité est un phénomène toujours marginal aujourd’hui (35 %).
Le travail indépendant, qui s’appuie sur l’autonomie et la flexibilité, critères importants aux yeux des cadres, est un statut, qui intéresse beaucoup les cadres : 82 % en ont une image positive. L’impact social de nouvelles pratiques sociales semble favoriser ce désir d’indépendance.
Les dispositifs alternatifs du marché de l’emploi, notamment les sociétés coopératives et participatives gérées par les salariés, le travail par mission et le groupement d’employeurs acquièrent d’année en d’année une renommée de plus en plus grande : près de 70 % des cadres interrogés en ont déjà entendu parler. Le portage salarial, notion connue pour 42 % des cadres en 2013, l’est désormais par 60 % des interrogés. Près de la moitié des cadres pensent que les nouvelles entreprises digitales fondées sur l’économie de partage sont favorables à l’emploi.
Des cadres satisfaits
Le moral des cadres au sujet de leur emploi est bon : ils sont à 88 % satisfaits en 2015, ce chiffre grimpe d’un point par rapport à 2014. L’autonomie et la rémunération sont les deux critères largement mis en avant pour appuyer cette satisfaction. Du côté des raisons de démotivation professionnelle, le salaire figure en première place, suivi par le manque de reconnaissance et les perspectives à moyen terme. Ce dernier critère semble de plus en plus préoccupé les cadres : par rapport à 2014 il est en hausse de 10 points.
Comment les cadres articulent-ils leur vie professionnelle-privée?
Si plus des trois quart des cadres (79 %) assurent avoir une bonne articulation vie privée/vie professionnelle, ce sondage apporte une certaine nuance.
Le « déséquilibre entre vie privée et vie professionnelle » arrive en 5e place dans le classement des raisons de démotivation et d’insatisfaction au travail, et ce dernier est en nette augmentation (+ 7 points par rapport à 2014)…
Cette ambiguïté se joue sur les deux terrains : 61 % des personnes interrogées avouent regarder leurs mails professionnels pendant le week-end. Inversement, pendant leur temps de travail, la moitié des cadres (53 %) admettent consulter leur compte en bancaire personnel ou encore un peu plus qu’un quart (30 %) faire du shopping en ligne.
Ce baromètre confirme et appuie les tendances exprimées les années précédentes. Les cadres apparaissent plus renseignés et conscients des grands changements du marché du travail. La généralisation des nouvelles pratiques, qui s’appuient sur une plus grande flexibilité ou encore sur des organisations nouvelles du travail, sont de plus en plus mises en application dans les entreprises.
Au moment de présenter le Baromètre, Patrick Levy-Waitz, Président de la Fondation Travailler Autrement a déclaré :
« Ce Baromètre pointe le paradoxe français par excellence : les Français sont demandeurs de plus de liberté et d’autonomie, et ont une aversion au risque qui reste extrêmement importante. »
> A lire : L’interview en intégralité